الثلاثاء، 1 أكتوبر 2013

l'intervention de Mr MARC CARILLO; Conseiller des Garantis de Statutaires au Conseil Généralité de Catalania-Espagne " la Garanties des droits Fondamentaux par La Juridiction Constitutionnelle en Espagne ; le Nouveau Recours d'AMPARO"

l'intervention de Mr IBRAHIM KABOGLU ; professeur à la faculté de Droit de l'université de Marmara-Turquie et président de l'association turque de Droit constitutionel

Rabat, 27-28.09.2013, Colloque international sur «Les juridictions constitutionnelles en méditerranée» à l'école nationale d'administration rapport de synthèse rapport de synthèse Mr DIDIER MAUS

الجمعة، 13 سبتمبر 2013

Ville de Demnate

Ville de  Demnate

De la polarité régionale à la marginalisation

    M. Mohamed HAOUACH[i]

         Il ressort des  récits rapportés par Léon l’Africain et Marmol que Demnate faisait déjà au début du 16ème siècle figure d’une ville communément connue dans la région de Haskoura au pied du Grand Atlas. Dans leurs  relations  de  voyage, effectué successivement au cours de ce siècle, tous les deux entamèrent la description du chef lieu de la région susdite sous le nom évocateur « al Madina » (Description de L’Afrique, traduction Hajji et autres, p.164) (L’Afrique, traduction Hajji et autres, p.107).
Dés lors, Demnate  est citée dans les sources historiques et les documents de voyages comme lieu d’administration makhzénienne dans les tribus Haskoura, célèbre de ses oliviers et arbres fruitiers,  de son kasbah, et du dynamisme de sa population dans le domaine du commerce et de l’artisanat. La coexistence pacifique de ses deux communautés, musulmane et juive, lui procura une notoriété internationale. 
  I- Fondation de la ville :
Quant à sa fondation, on constate que contrairement à beaucoup de villes marocaines dont l’existence fut l’œuvre d’un conquérant ou d’un roi, il parait que Demnate a fait son apparition dans la région de Haskoura grâce à sa position stratégique aux croisées des routes commerciales reliant, à la fois, le sud au nord et l’est à l’ouest à travers les cols de l’Atlas et la route makhzénienne du Dir qui rattachait, autrefois, Fès et Marrakech. Ainsi, elle a évolué, progressivement, d’une petite localité à un centre urbain distingué et  jouant d’une renommée nationale.
C’est pourquoi, il est difficile de donner une date précise à la fondation de cette ville. Mais, tout laisse à croire qu’elle existait, sous une forme quelconque, depuis  au moins  l’époque des Almohades qui coïncide avec le douzième siècle. Le chroniqueur Albaydak nous rapporte que l’armée d’Abdel Moumen séjourna pendant quelque temps dans un lieu appelé Demnate.(Akhbar Almahdi, p.41). Dans ce sens, Ahmed Taoufik n’exclue pas dans sa fameuse thèse sur les Inoultane l’implication du Sultan almohade Abou Yaâkoub Youssef dans la construction de sa kasbah, surtout que la tribu de Haskoura était devenue  une de ses propres alliés (Inoultane, p.67).
   II- Evolution historique :
          Depuis cette date, Demnate n’a pas cessé de développer et soutenir, à travers des siècles, une personnalité historique marquée par une forte participation dans la vie politique et socio-économique du pays à travers les différentes dynasties qu’a connue le Maroc.  
1-L’époque almohade : (1147-1269)
Vu la position stratégique qu’occupait la grande tribu Haskoura, les Almohades ne pouvaient  se passer facilement de ses services. C’est pourquoi, ils n’ont pas manqué d’occasion pour gagner sa confiance jusqu’à ce qu’ils ont réussit à faire des Haskoura leurs alliés. Ils leurs offrirent, à titre de reconnaissance, l’opportunité de combattre à leur coté en Andalousie et de s’installer, à leur gré, au sein de leur capitale Marrakech.  Et si l’on croit la relation rapportée par certaines sources comme el Yafrani dans sa Nouzha , le sultan A. Yakoub serait le fondateur de Demnate et de sa kasbah(p.363).
2-L’époque Mérinide et Wattasside : (1269-1465)
Il parait, selon toute vraisemblance, que les tribus Haskoura se sont repliées sur eux-mêmes pendant le règne des Mérinides et des Wattassides qui se sont fait, semble-t-il, de nouveaux alliés parmi les tribus hilaliennes. D’autant plus que l’arrivée massive de ces derniers ainsi que celle des arabes maakiles et leur installation sur les deux cotés de l’Atlas, causèrent un affaiblissement du trafic commercial dont bénéficiait  la région depuis fort longtemps. 
         Mais, loin d’étouffer cette grande tribu et son chef- lieu qui est Demnate, ce repliement parait avoir renforcé davantage sa structure socio-économique et son savoir-faire lorsqu’il a poussé ses habitants à pallier leur manque de pâturage et de terres fertiles par l’amélioration de leurs techniques et modes d’exploitation dans le domaine agricole et  artisanal.
 C’est probablement dans ce contexte particulier que Demnate  avait connu l’essor socio-économique qu’a signalé, à la fois, Léon l’Africain et Marmol  au cours du 16ème siècle. Et c’est, peut-être, cela, aussi, qui a permis aux notables demnatis d’exercer une certaine autonomie vis-à-vis du Makhzen wattassi dans le cadre du système  dit « des grandes Machyakhas » qui ont réussit à constituer des conseils de notables à Demnat  et Almadine. (Inoultane, pp.74-75). 
 3-L’époque Saâdienne : (1554-1659)
Cette tendance au repliement et aux conflits intérieurs, fût rompue par l’intervention des Saadiens à partir de 1526, date du ralliement des Haskoura à côté des nouveaux maîtres du Maroc. (Sources Inédites, Portugal, 1, p.385). Dorénavant, Demnate rependra son rôle de jadis dans l’administration et le contrôle régionale dans le Makhzen Saadien. Et il ressort de la désignation par le Sultan al Mansour d’Ibrahim Soufiani, grand homme d’Etat, à la tête de l’administration locale, la confirmation du rôle politique dont sera dotée Demnate durant l’époque saâdienne .
Outre son aspect politique, ce ralliement des demnatis à côté des Saâdiens, semble avoir consolidé davantage leur ville. Léon l’Africain qui y séjourna au milieu du 16ème siècle, estime sa population à deux mille foyers (p.107), ce qui donne un chiffre global d’environ dix mille personnes, parmi lesquels se trouvait un nombre assez important de gens de métiers et de commerce d’appartenance variées : musulmans, juifs, et même andalous. 
4-L’époque Alaouite avant le Protectorat : (1666-1912)
On ne connaît pas exactement les incidents qu’a vécu la ville de Demnate pendant la période de troubles survenus au Maroc après la mort d’Ahmed al Mansour (1603) et la dispute du pouvoir entre ses fils. Mais, il parait qu’elle en  est sortie épuisée.
 Cependant, à partir du règne du sultan alaouite, Moulay Ismaïl, Demnate fit partie intégrante du nouvel échiquier politique, puisqu’ il l’a confia à son propre fils, Ahmed Addahbi  en 1699.
 Or, à partir du règne de Sidi Mohamed Ben Abdallah (1757- 1790), qui mis fin à la politique des forts aux pieds des chaînes atlasiques, Demnate perdit, comme beaucoup d’autres villes du Dir, son rôle de contrôle des tribus de la région, et s’est vue même privée de ses âbides (esclaves) qu’on transporta de suite à Tit el Fitr   (Naçiri, Istikça,t.8, p.49).  En plus de cela, la ville  de Demnate  fut confiée aux gouverneurs des Sraghnas, ennemis jurés des demnatis. 
Passée l’époque de Sidi Mohamed Ben Abdallah et celle de Moulay Soulaymane qui paraissent avoir bénéficié d’un contrôle suivi des tribus, Demnate  entama son entrée au 19ème siècle par  une  attaque éclaire de son gouverneur serghini, Ahmed Ibn al Caïd, dans sa kasbah en 1832, et la razzia de ses demeures et souks (Taoufik, op .cit, p.144).
Mais, en dépit des troubles qui ont succédé à cette attaque, le Sultan Moulay Abderrahmane réussit à soumettre Demnate et sa région, ce qui lui a permis de bénéficier de ses services, surtout quand il a désigné à sa tête Ali Ouhaddou Demnati en 1848. En contre partie, Demnate reprit son rôle de jadis et devint indépendante vis-à-vis des Sraghnas.
A partir de cette date et jusqu’à la fin du règne de Moulay el Hassan (1894), Demnate aura le mérite d’assurer, pour le compte du Makhzen sous l’autorité du caïd Ali Ouhaddou (1848-1875) et son fils caïd Jilali (1875-1904), le passage du courrier de Tafilalet ainsi que l’approvisionnement de la famille du Sultan en cette localité.
 C’est pourquoi, elle a bénéficié, durant tout ce temps, du secours du Makhzen à chaque fois que les tribus de l’entourage la menaçaient. Et c’est à ce même titre que Moulay Mohamed Ben Abderrahmane a ordonné la construction de la muraille qui entoure l’actuelle médina moyennant, pour cet objectif, les entrées des biens des Habous enregistrés au nom de la grande mosquée de la ville,  en plus de la cotisation des habitants. Il a aussi réagit positivement aux plaintes exprimées par les habitants musulmans des deux principaux quartiers, en l’occurrence Arahbi et Alfalah, à l’encontre de leur concitoyens juifs qui seraient à l’origine de la pollution de la seguia qui alimentait en eau potable toute la ville. Il promulgua un dahir autorisant leur déplacement à un lieu plus sûr.
Parallèlement à tout cela, le caïd Ali Ouhadou reçut, en 1866, l’avale du sultan Mohamed Ben Abderrahmane pour la désignation d’un cadi indépendant à Demnate, avant que son successeur Moulay El Hassan n’éleva Demnate au rang d’une ville avec tout ce que cette distinction comporte de privilèges et de prérogatives.
Outre ces gestes bienveillants, Demnate reçut les honneurs de Moulay el Hassan 1er quand il y mit les pieds en 1887 pour visualiser les éléments de conflit qui a ressurgit entre juifs et musulmans de la ville. Après avoir pris plusieurs mesures en faveur des israélites surtout en ce qui concerne les exactions que leur endurait le caïd Jilali, Moulay el Hassan déclara devant une assemblée de musulmans et de juifs la construction d’un quartier exclusif pour ces derniers en dehors des quartiers musulmans dans un lieu appelé Aït A’Mar au nord de la ville. Et après avoir reçu l’avale des deux belligérants, il promulgua un dahir en la matière, et donna, de suite, le coup d’envoi des constructions. Le nouveau mellah verra le jour en 1890, mettant ainsi fin à un conflit intérieur qui risquait d’interrompre les traditions séculaires de tolérances entre les deux communautés.  
Cependant, la mort subite de Moulay El Hassan en 1894, fut suivie d’une catastrophe réelle pour tous les habitants de Demnate, musulmane et israélites confondus, quand les tribus de l’entourage et celles des Sraghnas, en particulier, la saccagèrent pendant huit jours en l’absence de son caïd Jilali.
 Cette attaque a été fatale pour Demnate, puisqu’elle s’est trouvée, du jour au lendemain, privée de ses potentialités humaines les plus actifs. Heureusement, elle s’est vite remise de cette chute grâce au bon sens de ses tribus qui ont rappelé les évadés à réintégrer leur ville pour réactiver la vie économique qui était au point mort. Et pour les convaincre, ils ont pris des mesures draconiennes contre quiconque pourrait entraver leur retour.
 Or, après un bref moment d’administration alternée entre les différentes fractions des Inoultanes, Demnate fut, de nouveau, reprise par le caïd Jilali à partir de 1896, avec l’appui et la bénédiction, cette fois-ci, du sultan Moulay Abdelaziz. Et depuis cette  date, Demnate n’a pas cessé de sombrer dans les conflits cycliques qui opposaient les différents prétendants à son administration. Ainsi, après dix années de vengeances et de mauvais traitements des notables de la ville et des tribus, le fameux caïd Jilali connut un sort tragique en juillet 1904, lorsqu’une de ses victimes le poignarda mortellement pendant qu’il accomplissait la prière de vendredi à la mosquée du kasbah. .
 Loin d’incriminer celui qui a exécuté ce meurtre, Taoufik conclut que cet événement a mit fin au peu d’autorité qu’exerçait, jusqu’à cette date, le makhzen sur Demnate et sa région, et a donné l’occasion aux Glaouis de mettre leur main sur cette ville et ce jusqu’à l’avènement du Protectorat. (Taoufik, op.cit., p.605)
 5-L’époque du Protectorat : (1912-1956)
L’entrée de Demnate dans le sillage de l’administration coloniale, inaugura une nouvelle phase dans son évolution historique. Signalons, en premier, que la présence française en cette ville, à partir de 1913,  a ramené calme et sécurité. Ainsi, Demnate ne verra plus ses quartiers dépouillés et incendiés par les tribus, ni son caïd poignardé en pleine prière de vendredi, ou battu en terrain de guerre par un rival, ou évacué de force par les habitants. Hormis la caserne  et le bureau du contrôle civil qu’on construisit  à Imlil, la présence française au sein de la ville demeurait, généralement, inaperçue, parce que la main forte des caïds Glaouis ; Abdelmalek et son successeur Omar, et l’appui inconditionné que leurs offrait le Pacha de Marrakech, Thami Laglaoui, dispensaient les Français des charges de sécurité dans l’enceinte de la ville.
 Durant tout ce temps, Demnate  est restée rattachée à la zone militaire de Marrakech, et devint annexe de la circonscription d’ Aït Ourir. Les autorités françaises la dotèrent d’une infrastructure   moderne sous forme d’équipements divers de type social et  économique. Mais ces équipements  étaient ni de taille ni de nature à  relever Demnate de son déclin constaté depuis le début du siècle. D’autant plus que d’autres événements prévirent cette ville des avantages dont elle tirait profit depuis fort longtemps, à savoir : la construction d’une nouvelle route à travers le col de Tizi N’Tichka qui se traduisit pour Demnate par un abondant presque total de la route qu’empruntaient, depuis des siècles, les caravanes des régions sahariennes à travers les cols de Tizi N’ Fadrhat et Talouat, et surtout l’immigration de sa population juive vers d’autres villes du Maroc  depuis la fin du 19ème siècle et surtout leur embarquement massif vers la Palestine occupée au cours des années cinquante et soixante. Ces deux éléments causèrent une perte incontestable pour Demnate et sa région et la réduisit à un état de décadence et de marginalisation.
 Cette situation s’aggrava encore davantage pendant la période de l’indépendance quand Demnate fut rattachée à  une localité  comme Azilal, devenue, à partir de 1975, une capitale provinciale. Ainsi, l’ancienne capitale des Haskouras se trouva, successivement, dédoublée et dominée,  par deux petites localités de son ancien entourage ; à savoir Aït Ourir et Azilal.
Cela nous conduit à conclure que Demnate a perdu, au cours  du siècle dernier, suite à des événements d’ordre à la fois national et international, beaucoup de son image de jadis si joliment tracée par Charles de Foucauld vers la fin du 19ème siècle lorsque « tout était en bon état » et rejoignit sa vocation initiale, celle d’un centre rural à  « l’aspect généralement abandonné des constructions, les ruines, la poussière ou la boue qui découragent le visiteur » comme il souligna  l’urbaniste,  Pierre Mas , dans son rapport en 1955.








[i] M. Mohamed HAOUACH : Historien et enseignant de l’enseignement supérieur à la faculté des lettres et sciences humaines  de beni-mellal

الجمعة، 28 يونيو 2013

أثر القراءة على الدماغ

أثر القراءة على الدماغ (6/1)
 
أثر القراءة على الدماغ (6/2)
 
 
أثر القراءة على الدماغ (6/3)
 
 
أثر القراءة على الدماغ (6/4)
 
 
أثر القراءة على الدماغ (6/5)
 
 
أثر القراءة على الدماغ (6/6)
 
 

السبت، 2 فبراير 2013

حوار مع معلم الفخار والخزف ببوغرارت السيد الحاج عمر الصادقي


حوار مع معلم الفخار والخزف ببوغرارت السيد الحاج عمر الصادقي

تمهيد :
تشكل صناعة الفخار بدمنات مصدر اعتزاز الصناع والحرفيين بالمنطقة لما توفره من موارد مالية مهمة تعود بالنفع بالدرجة الأولى على أبناء المنطقة من جهة ، ولما ترمز إليه من عمق تاريخي وثقافي وحضاري لدى الساكنة  ، حيث أبت إلا أن تقاوم عوادي الزمن ، وتصمد أمام الآلة الصناعية المنافسة والملوثة المتمثلة في البلاستيك وأمام التغير الحاصل  في سلوك الناس وأنماط تفكيرهم  وعادات استهلاكهم . ولتسليطهم الضوء على هذا الجانب المشرق في تاريخنا ، تاريخ التصنيع اليدوي الذي بفضله تحقق الاكتفاء الذاتي والإشباع  من الأدوات والوسائل الحياتية التي تمكنت من التأقلم مع حاجات المجتمع المختلفة ،و تماشت مع حياة الناس البسيطة آنئذ.
 ولمحاولة فهم آليات الصمود والمقاومة التي بفضلها بقي هذا الموروث إلى اليوم ينضح بالحياة في قرية بوغرارت التابعة إداريا لجماعة إمليل دائرة دمنات, عكس ما وقع للعديد من الحرف التقليدية بدمنات كالدباغة والحدادة مثلا والتي كانت بدورها إلى عهد قريب تسهم في التنشيط الاقتصادي والتجاري والسياحي للمدينة ، كان لنا الحوار التالي مع احد معلمي الصناعة الخزفية والفخارية بدمنات وقد جاء على الشكل التالي:
س: إلى أي حقبة تاريخية يرجع تاريخ الخزف بدمنات؟
ج: أولا للتصحيح نقول الفخار  لأنه هو الأصل في تاريخ الحرفة بدمنات ، أما الخزف فيأتي بعده ، فبالنسبة لي شخصيا أتذكر أنني كنت اشتغل مع الوالد رحمة الله عليه منذ سنة ١٩٦٦ ، فكانت البداية حيت تعلمت الحرفة وكنا  نصنع القلال الكبيرة ونذهب بها إلى سوق الأحد بدمنات، فبدأت حينذاك بصنع القلال الصغيرة والغريب في الأمر أنها كانت تباع بثمن أكثر من الكبيرة ، وذلك علامة على بداية تقلص حجم الطلب على النوع الأخير . أما بخصوص سؤالك عن تاريخ الحرفة فهي كانت تتوارث في بيتنا أبا عن جد إلى الجد الخامس في الأسرة ،فحينما سالت الوالد أجابني أنه على الأقل توجد ٤٠٠ سنة من الامتداد في الحرفة لدى الأسرة قبل ذاك التاريخ ، ويمكن الرجوع إلى ( المقلع ) - ويقصد مقلع الطين واستخراج المادة الأولية - وتحديد الكمية المأخوذة المستعملة ، حيث تساوي بتقدير الحرفيين أكثر من ألف سنة ٠ وأؤكد لكم بداية أن أصل هذه الحرفة كانت مهنة النسوة لحاجاتهن للأدوات الميسرة  لصناعة الخبز وطهيه بينما كان الرجال منشغلين بالعمل في الزراعة.
وفي هذا الصدد أؤكد لكم أنه سبق لي أن عثرت بالدوار على قطعة من الفخار قديمة جداً وكان ذلك في قبر اكتشفته أثناء أشغال البناء في البيت الذي اسكن فيه ، وقد وجدت الجثة دفنت  في وضعية جلوس وهي عادة الدفن لدى اليهود ، مما يدل على أن منطقة بوغرارت كان يقطنها اليهود أيضاً وكانوا يتعاطون للحرفة.
س : ما هي أكبر العائلات التي كانت تتعاطى لحرفة الفخار؟ وكم يبلغ عدد الأفراد المشتغلين فيها؟
ج : يمكن أن اذكر لكم من بين العائلات التي تتعاطى للحرفة بالدوار : عائلة ايت بن عجان وايت العربي و ايت بن حميدة وايت بن علال ، ففي سنة ١٩٦٦ يمكن القول انه لا يخلو بيت في الدوار إلا وأحد أفراده أو اثنين منهم من دوار بوغرارت على الأقل يشتغل بهذه الحرفة. كما أن دوار بوغرارت يعتبر على المستوى الوطني أكبر دوار من حيث الكثافة السكانية، وللإشارة فهذه العائلات كانت تعمل كذلك في قطاع الزراعة ولم يكن انهماكها في هذه الحرفة إلا موسميا وخصوصا في فصل الصيف يبتدئ من شهر مارس وينتهي في أواخر شهر شتنبر.
 :   ماذا تعني كلمة بوغرارت ؟ وما الدلالة الاسمية التي تحملها؟
ج : يقال إن أهل بوغرارت قديما كانو من الملوك وهم كذلك قبل أمراء فطواكة ، ويمكن أن ننسب كلمة بوغرارت بالأمازيغية إلى (تاغرارت ) أي منطقة بين جبلين
س : هل منطقة بوغرارت وحدها في قبيلة اينولتان هي من كانت تصنع الفخار و الخزف  ؟ وما هي الأدوات التي تقومون بتصنيعها ؟
ج: لا فالفخار يوجد كذلك بمنطقة تغرمين ، حيث كانو يشتهرون بصنع (الزلايف) ، أما الخزف فكانو ا يضعون له ( الكحل ) أي بالفرنسية plomb ولا علاقة له بالخزف المعروف ب ( السيراميك ) ، كما اشتهرت منطقة ( تيفغمات ) نواحي ايت واودانوست أيضاً بهذه الحرفة خصوصا صنع ( الفراح ) الذي يطهى فيه الخبز و كذا ( المجمر ).

أما منتوجات بوغرارت فكنا نصنع (احنصال) القلال الصغيرة والكبيرة للمياه ، و( تقسريت ) لعجين الخبز و( أقسري ) وهو إناء ضخم للتصبين ، و ( أحلاب) لوضع الحليب ،و ( تدقيت ) للحريرة و ( الخيبيت ) لوضع السمن والعسل و( أكدور) للزيت في الحجم الكبير والصغير و ( إكنكسو ) لطهي الكسكس مع ( تكنبيت ) أي ( البرمة ) وكذا ( الطاوة ) وأشياء أخرى ......  
س: كيف يتم تسويق منتوج الفخار إلى باقي التراب الوطني ؟
ج : كان ذلك يتم عبر قوافل كانت تأتينا على الجمال من أولاد خلوف والنواحي ، صنهاجة ، بني عامر ، والحمادنة ، بل من التجار من كان يأتي للتبضع والمتاجرة من سيدي حجاج نواحي سطات ، وبعده في الستينات أصبحنا نشاهد بداية دخول الشاحنات إلى الدوار قصد اقتناء منتجاتنا ، حيث وصل صدى هذه الحرفة إلى مدينة المحمدية منطقة الفضالات ، وللإشارة ففي منطقة بن سليمان وبجمعة فضالات يوجد دوار يسمى ب ( دوار بوغرارت ) أو دوار الشلوح، فوالدي رحمة الله عليه قبل عام ١٩٤٤ أي قبل أن يتزوج كان قد قضى ١٧ سنة ب ( جمعة فضالات دوار العمور سيدي علي) يشتغل بالفخار كمعلم ماهر وكان يبيع منتوجاته في الصخيرات وتمارة و مديونة ....الخ من المناطق
س : هل لك  أن تحدثني عن الهجرات التي قام بها معلمو حرفة الخزف بوغرارت إلى باقي مناطق المغرب ؟ 
ج : يمكنني ان أقول لك إن أول هجرة للمعلمي الفخار ببوغرارت حسب علمي كانت سنة ١٩٢٤قام بها السيد المعلم بن سي ناصر رحمه الله وكان أن انتقل إلى منطقة تدعى ب ( بوشوينيطة ) بإقليم  بن سليمان ، وقد كان سببا في هجرة العديد من المجموعات من بوغرارت إلى جمعة فضالة ومنها أيضاً هجرات إلى منطقة أولاد البوزيري بإقليم سطات حيث أؤكد لكم أن الفضل يرجع لهؤلاء المعلمين في تأسيس صناعة الفخار بهذه المناطق .
أما بالنسبة إلى مناطق سلا والرباط فالفخار كان موجودا بتلك المناطق حيث عرفت ب ( الطاجين السلاوي والرباطي) أما الخزف فيرجع الفضل في تطوره بسلا إلى الفرنسي ( لورون) ، أما بداية اشتغال أبناء بوغرارت في الخزف بهاتين العدوتين كان بهجرة السيد لحسن بلعجان والمعلم عبد العزيز بن عمي والمعلم عبد القادر دليلي ، وكان ذلك في بداية الستينات . والآن بين سلا والرباط يوجد ما يقرب ١٢٠ عائلة من ممتهني حرفة الفخار والخزف ،  تتوزع ما بين حي السلام ودوار الحاجة وحي مولاي إسماعيل وبطانة والقرية ...... الخ
أما بالنسبة لمدينة مراكش فقد أتنقل إليها المعلم العمري أحماد سنوات الستينات حيث كان يشتغل بالبرادة في منطقة سيدي اعمارة ، ومنطقة مراكش كانت معروفة بحرفة الخزف التقليدية حيث أنها كانت قديمة فيها ، أما الخزف فكانت بدايات ظهوره بها من خلال تجربة استثمارية قمت بها مع مهندس مختص في الصناعة المعدنية السيد العمري لحبيب ، إذ من خلال التجربة التي راكمتها في تعلم الخزف بسلا عند خالي الحاج عبد القادر سنة ١٩٧١ ، اتفقت أنا والسيد المهندس بعد سلسلة من التجارب ، على تطوير صناعة الفخار والانتقال إلى الخزف تماشيا مع إكراهات التسويق التي أصبح يعرفها مجال الفخار ، فكان أن وضعنا أول مشروع لصناعة الخزف وهو عبارة عن معمل أسميناه معمل ( إمي نفري )  بمراكش حيث صنعت أول قطعة خزفية فيه . قضيت بالمنطقة أزيد من أربعة عشر شهرا اعلم مبادئ صناعة الخزف لتلاميذي منهم : المعلم الوطن عمر ، وحميد العمري ، و اعبو محمد ...... الخ .
س : كيف إذن تطورت صناعة الفخار بوغرارت وانتقلت إلى الخزف ؟
ج : بالضبط في سنة ١٩٨٢ ،و نتيجة لانحسار تجارة الفخار التقليدي وبداية الأزمة بسبب منافسة البلاستيك للمنتوجات المحلية  وبدايات ظهوره بشكل قوي في الأسواق فكانت النتيجة عدم إقبال الناس كما كان من قبل على اقتناء منتجاتنا مما أفضى إلى فقدان العديد من المعلمين لوظائفهم وموارد عيشهم ، وبالنظر لتجربتي السابقة في تصنيع الخزف كما سبق أن أشرت فقد وقع الاتفاق بيني وبين المعلم دليلي عبد السلام ( وهو رفيقي في رحلة العمل في الخزف بسلا ) على إقامة مشروع تجديدي للحرفة بعد أن قمنا بالدراسات اللازمة بما فيها أخذ عينات من طين دمنات وتجريبها في المختبر ، حيث كانت النتائج مشجعة إذ اكتشفنا بعد مجموعة تجارب بمعمل فخار بوغرارت بسلا ان هذا الطين ذو جودة عالية في تصنيع الخزف ، وهكذا قمت ببناء أول مشروع للخزف بالدوار وأسميته ( مصنع فخار الأطلس ) ، وكانت البداية بتأهيل أبناء بوغرارت الذين أصبحوا معملين على التقنيات الجديدة المرتبطة بالخزف تحت إشراف المعلم دليلي عبد السلام ، وكانت التجربة ولله الحمد رائدة وناجحة تمكنا من خلالها من إنقاذ الصنعة من الضياع ، لدرجة أن شهدنا هجرة مضادة لعمال قادمين من سلا ومراكش للاشتغال  بدوار بوغرارت ، وكانت أول منتجاتنا الخزفية آنذاك هي ( السوبيرة والزلايف) التي شهدت إقبالا منقطع النظير  وأواني والديكور والمحابق .... الخ.
صناعة الخزف بدورها عرفت انتقالات لمناطق أخرى من المغرب بفضل أبناء بوغرارت كأكادير مع المعلم عبد السلام بقاس  وبالضبط منطقة تدعى ب ( التسمية) وكذلك انتقلت إلى اوريكا نواحي مراكش مع المعلم عبد القادر بلفساحي .
س: كنت قد حدثني عن رحلتك العلمية إلى الصين الشعبية ؟ كيف جاءت فكرة زيارة الصين ؟ وماذا استفدت منها ؟
ج : بداية كنت دائماً أتساءل ألا يمكننا أن نقوم بتصنيع الصباغة الخاصة بالخزف في المغرب بدل استيرادها ، فبدأت اهتم بالمعادن خاصة الصباغة فكان أن وفقت في العثور على مصدر الصباغة ومكوناتها الكيميائية ، وفي إطار التعاون المغربي الصيني كان أن اخترت لأمثل بلدي المغرب كمعلم في صناعة الخزف ، كان ذلك ما بين ١٩٨٢ و ١٩٨٣ ، حيث قضيت هناك أزيد من شهران ونصف ، ومن خلال برنامج للزيارة  جد مكثف استفدت كثيرا من التجربة الصينية واستوعبت جيدا الاختلافات الموجودة في كل  من  الفخار والخزف والسيراميك والبورسلين ( الطوس ) إذ تكمن في الفروقات الجوهرية للتكوين الكيميائي للتربة ونوعية الصباغة المستعملة.
س: هل من إمكانية لتطوير الصناعة والانتقال في المغرب إلى البورسلين؟
ج : لقد بحثت في الأمر فعلا ووجدت أن صناعة البورسلين بالمغرب عالي التكلفة لضرورة البحث عن مادة ( الكولان ) القليلة في التربة وتحويلها بخلاف جارتنا الجزائر التي توجد فيها هذه المادة بكثرة .
س : الم يكن من الممكن استيرادها من الجزائر ؟
ج : بالنسبة للصينيين الذين يعرفون قيمة هذه المادة , هم اليوم يشتغلون عليها فعلا داخل الجزائر ويصنعون منتوجاتهم من ( الطاووس ) الذي غزا العالم دون الحاجة لاستيرادها في بلادهم.

حاوره السيد ياسين الضوو

لا إِله إلا انت سبحانك ربى اني كنت من الظالمين - حسبى الله لا اله الا هو عليه توكلت وهو رب العرش العظيم - رضيت بالله ربا وبالاسلام دينا ومحمد عليه افضل الصلاة والسلام نبيا - لا حول ولا قوة الا بالله العلى العظيم - يارب لك الحمد كما ينبغى لجلال وجهك وعظيم سلطانك - اللهم صلى وسلم وبارك على سيدنا ونبينا محمد عليه افضل الصلاة والسلام - سبحان الله والحمد لله ولا اله الا الله والله اكبر - حسبنا الله ونعم الوكيل - استغفر الله العظيم من كل ذنب عظيم